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L'audience devait se tenir ce mardi au Tribunal de Troyes. Treize opposants (habitants de la commune pour la plupart) au projet "d'incinérateur", l'UVE (unité de valorisation énergétique), à La Chapelle Saint-Luc étaient poursuivis en diffamation par le Sdeda (Syndicat départemental des déchets de l'Aube) et LB Collectivités Conseils. Par le biais d'un communiqué de presse, les structures ont annoncé qu'elles «se désistaient de la procédure». La citation directe auprès du tribunal correctionnel pour diffamation publique conduisait à la demande de dommages et intérêts à hauteur de 10 000 € plus 6 000 € de procédure pénale. Pour faire face aux frais de justice, les habitants de l'agglomération concernés avaient lancé une cagnotte en ligne.
Parmi les explications avancées pour ce désistement : «l'émoi suscité par la procédure qui a été entendu». Par ailleurs «les auteurs se sont engagés à ne plus tenir de propos diffamatoires». Au cours de l'été, ces opposants au projet d'UVE avaient adressé au préfet ainsi qu'à nombre d'élus du département des documents jugés confidentiels, «mettant en cause le fonctionnement du Sdeda». En conclusion de son communiqué de presse, le Sdeda précise qu'il est «toujours disponible pour échanger sur le dossier».
Les opposants au projet ne l’entendent pas de la même oreille. Après la publication du communiqué du Sdeda, ils tiennent à préciser que dans les engagements signés : "il n'est pas du tout question de ne pas "tenir des propos diffamatoires". Une nouvelle fois, il s'agit de manipulation d'information pour nous décrédibiliser et nous faire taire". Et les treize opposants de poursuivre : "il fallait nous museler et nous taper au porte-monnaie". L’accord intervenu entre les parties contraint les particuliers mobilisés à "ne pas divulguer d’éléments qui parviendraient anonymement au sujet de l’UVE de La Chapelle Saint-Luc". Les anti-UVE réclament, en outre, des réponses à leurs questions. Des courriers (notamment autour des questions environnementales) adressés au préfet de l'Aube ainsi qu'à des élus sont, pour l'instant, restés lettre morte...
Avant l'audience de ce mardi, le maire de Troyes François Baroin, le maire de La Chapelle Saint-Luc Olivier Girardin, la députée Valérie Bazin-Malgras ou encore les élus de la majorité à Sainte-Savine (par le biais de l'association Saviplus) avaient demandé le retrait de la plainte. Sur place, derrière l'usine Michelin, les travaux ont d'ores et déjà démarré mais les oppositions restent fortes. Le projet consiste à incinérer 60 000 tonnes de déchets par an. L'ouverture de l'unité est prévue en 2020.
REVOIR NOTRE GRAND FORMAT APRES L'AUTORISATION D'EXPLOITATION DELIVREE PAR LE PREFET DE L'AUBE.
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