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Au lendemain de l’attaque d’un fourgon pénitentiaire qui a coûté la vie à deux agents et blessé trois autres dans l’Eure, le personnel de la Maison d’arrêt de Troyes-Lavau a bloqué l’établissement ce mercredi matin, répondant à l’appel de l'intersyndicale dans le cadre de l’opération ”prison morte”. Au total, près de 90 membres du personnel se sont retrouvés aux environs de 6h. Un mouvement pacifique qui pourrait prendre de l’ampleur. En effet, les syndicats seront reçus à 14h ce mercredi par le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. En fonction des annonces, le mouvement pourrait être reconduit jeudi avec un blocage du rond-point permettant d’accéder à la maison d’arrêt et une manifestation dans le centre-ville de Troyes. Plus globalement, les agents pénitentiaires dénoncent un trop grand nombre d’extractions et surtout de faibles moyens de défense, mettant ainsi leur vie en danger. En effet, ces missions d’extraction auparavant attribuées aux gendarmes sont aujourd’hui réalisées par le personnel pénitentiaire. Selon eux, certains déplacements au tribunal pourraient être évités avec la mise en place de visioconférences.
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