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La nouvelle vidéo de l’association de défense des animaux prend place dans l’Aube et dans l’Yonne, dans deux élevages de volailles sous contrat avec la marque Duc, d’après Sébastien Arsac, co-fondateur de L214. Elle montre les conditions d'élevage intensif.
A Bérulle, à la frontière entre les deux départements, des poulets sont filmés entassés, certains malformés, voire agonisants. D’après l’enquête menée par l’association, il y aurait 40 000 poulets, soit 16 poulets au mètre carré. Ils sont élevés dans ces hangars sans fenêtre durant 43 jours. Les images ont été réalisées clandestinement fin mars et début avril.
Dans l’élevage icaunais, il y aurait 80 000 poulets, soit 18 au mètre carré. Là-bas, d’après les images filmées mi-avril : avant d’être emmenés à l’abattoir, ils sont placés dans des cagettes à l’aide d’une machine de grande envergure qui les attire sur un tapis roulant avant de les entasser. En cas de surnombre, aucune précaution ne semble prise pour ôter des poulets des cagettes, du moins d’après ce que l’on voit des employés filmés durant cette manoeuvre.
Nous n'avons pas pu contacter le site aubois. La marque Duc n’a pas voulu communiquer suite à cette vidéo. Anne Richard, la directrice de l’interprofession de la volaille de chair (Anvol), a réagi par téléphone : « pour nous les images sont inacceptables, mais ce n’est pas du tout le reflet de ce qui se passe au quotidien, c’est ce qui nous met en colère. Désormais, les éleveurs ont peur de ces intrusions qui se multiplient : ils [L214] attendent le moment où il y a une faille et ils ne montrent que ça.» Elle craint des conséquences pour toute la filière : « Les éleveurs améliorent constamment la situation et personne n’en parle. Cela fait le jeu de l’importation, les jeunes ne veulent plus se lancer dans cette production. »
A propos de la machine qui ramasse les volailles de façon automatisée, Anne Richard explique que « si la machine est bien gérée, introduite délicatement dans le hangar, avec une cadence normale, les animaux montent tout doucement et c’est en fait moins stressant que de voir 7 ou 8 personnes arriver d’un coup pour les ramasser à la main, comme c’est le cas dans la majorité des élevages. Là, on voit qu’il y a trop d’animaux et que l’employé n’a pas à fermer la caisse alors qu’il y a trop de poulets, il aurait dû arrêter la machine. L’image n’est pas acceptable. »
Pour rappel, L214 Ethique et animaux « a pour but de montrer les conditions de vie, de transport et de mort des animaux en s’appuyant sur des arguments solides, exposer des informations fiables, soulever des questions éthiques, proposer des solutions ».
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