Attaques de troupeaux dans l'Aube : le loup de nouveau suspecté

La Direction Départementale des Territoires (DDT) de l'Aube a informé les éleveurs de plusieurs attaques de troupeaux d'ovins survenues dans le département. La première attaque a eu lieu le 26 janvier 2025 à Lignières, où un animal a été tué. Quelques jours plus tard, à Lagesse, deux élevages différents ont été touchés : le 29 janvier, un ovin a été tué, suivi d'une seconde attaque le 30 janvier, causant la mort de sept autres animaux. La dernière attaque recensée s'est déroulée ce samedi et dimanche sur deux élevages du secteur d'Aix-en-Othe, où huit brebis gestantes et neuf agneaux ont été tués.

Des expertises sont actuellement en cours pour déterminer l'origine de ces attaques, dont des loups. Dans ce contexte, la DDT rappelle aux éleveurs l'importance de respecter certaines mesures en cas de constatation d'attaque. Il est recommandé de ne pas faire enlever les cadavres par l'équarrissage avant constatation, de les protéger des charognards et d'isoler les animaux blessés.

Les éleveurs doivent également relever les numéros d'identification des animaux touchés et éviter de se rendre sur les lieux avec un chien pour ne pas altérer les indices. En cas de prédation, une "fiche réflexe" détaillant ces recommandations est disponible pour les professionnels concernés.

Dans un communiqué publié ce lundi, la préfecture de l'Aube a dressé, sur la même thématique, le bilan du "comité départemental loup de l’Aube", qui s’est réuni le 5 février. Etaient présents : le préfet de l'Aube, les services de l’État concernés, les représentants de la profession agricole et de la chasse, des élus ainsi que des associations de protection de la nature : 

Cette réunion a permis de dresser un bilan partagé de la situation de l’espèce dans le département et les départements limitrophes. En 2024, sur les 18 attaques ayant fait l’objet de constats de la part des services de l’OFB dans l’Aube, 13 ont été reconnues avec une responsabilité du loup potentiellement engagée et 26 victimes ont été recensées (ovins). 3 constats sont en cours d’expertise pour le mois de janvier 2025.

Afin de rendre les troupeaux moins vulnérables, a été rappelé l’importance de la mise en oeuvre des mesures de protection pour lesquelles les éleveurs peuvent bénéficier d’aides conséquentes. L’éligibilité des mesures de protection varie en fonction du classement des communes où sont élevés les ovins et caprins à protéger.

En fonction du nombre d’attaques survenues les deux années précédentes, un arrêté préfectoral annuel classe les communes en trois catégories (cercles 1, 2 et 3). C’est ainsi que l’acquisition de chiens de protection est éligible sur tout le département de l’Aube. Le nouvel arrêté pour 2025, maintient pour 50 communes les subventions pour l’acquisition de clôtures électrifiées (cercle 2) et pour les deux communes de Coussegrey et Lignières, les aides pour le gardiennage (cercle 1).

Conscient de l’impact de ces attaques sur les exploitations d’élevage du département de l’Aube, les services de l’État restent attentifs à l’évaluation de la situation en vue d’une mise en oeuvre rapide de l’ensemble des dispositifs prévus par le plan national d’actions sur le loup 2024-2029."

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